Condensé
Historique des Transports en Commun Grenoblois
Société V.F.D. / Régie V.F.D. C.E.N. S.G.T.É / S.É.MI.T.A.G.
T.G.C. G.V.L.
Le
déclin du Tramway
En
mai 1933, cette ligne voit disparaître les tramways,
au profit d'autocars VFD sur la totalité du parcours
Grenoble / Chapareillan, mais dont la desserte locale
ne concerne que la section Le Touvet / Chapareillan.
Deux
ans plus tard, la Régie des VFD rachète 2 entreprises
d'autocars, sur les parcours Grenoble / Uriage / Vizille
/ Bourg d'Oisans et Grenoble / Pont de Claix / Vizille
/ Bourg d'Oisans. En 1936, les VFD possèdent une flotte
de 36 autocars.
Entre
mai et septembre 1937, nouvelles suppressions des tramways
VFD sur la ligne TGC, qui concerne la section Montbonnot
/ Le Touvet. Une entreprise concurrente d'autocars,
SATAD (Société Anonyme des Transports Automobiles Dauphinois,
dite "Les Cars Rouges") assure elle aussi le parcours
Grenoble / Chapareillan.

Felix Poulat, décembre
1935
© Collection Jean Marie Guétat
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Juste
avant la seconde guerre mondiale, sur une période
de cinq mois en 1938, les 4 sections suburbaines
des tramways SGTÉ sont elles aussi abandonnées,
victimes de la concurrence des compagnies d'autocars
et de l'augmentation du trafic automobile : le
15 juin, fin de la section Pont de Claix / Les
Saillants, remplacée par les Autocars Grindler
(qui concurrençaient les trams SGTÉ depuis 1930);
le 1er juillet, les Autocars de la SATAD "Les Cars
Rouges" remplacent les tramways sur les sections
Sassenage / Veurey et Saint-Robert / Voreppe;
enfin, le 1er octobre, la ligne la plus prestigieuse
est touchée : le terminus de Villard de Lans est
"ramené" à Saint-Nizier. Les Cars Huillier assurent
alors toute la ligne Grenoble / Villard de Lans.
Parallèlement s'achève un vaste programme de remplacement
des voies. |
En
pleine seconde guerre mondiale, la première ligne d'autocars
SGTÉ, assurée avec du matériel roulant loué à d'autres
transporteurs, est ouverte en juillet 1943. Elle relie
la place Grenette à la Cité HLM de l'Abbaye, via la
place Gustave Rivet. Suspendu par les nazis le 9 juin
1944, le service reprendra le 1er mars 1946.
La
fin du Tramway à Grenoble
A
la Libération, le matériel SGTÉ -qui a entre 24 et 47
ans- est à bout de souffle. Les années... et le manque
d'approvisionnement pendant la guerre se soldent par
un parc réduit de moitié environ ! Le réseau SGTÉ comporte
9 lignes de trams (65 km), une ligne d'autobus (3 km)
et 4 lignes d'autocars sous-concédées (66 km). En 1946
la SGTÉ présente un projet de réseau mixte : tramways
et trolleybus; il ne sera qu'en infime partie suivi
par les pouvoirs publics. Ainsi, dès juillet 1947, les
premiers trolleybus remplacent les trams de la ligne
Gare SNCF / Le Cèdre à Montfleury. Un 2e itinéraire
trolleybus est mis en service au mois de décembre suivant,
entre la gare SNCF et Le Rondeau, sans que le tram de
Pont de Claix (qui emprunte le même trajet) ne soit
encore supprimé.
De
leur côté, les tramways VFD ont également été
sous-entretenus durant la guerre. Ceci entraîne,
dès 1946, leur suppression sur la section de ligne
Vizille / Bourg d'Oisans le 1er août (qui était
restée à traction à vapeur) et Grenoble / Uriage
/ Vizille le 1er décembre (qui était à tramways
électriques). Pour rappel, des cars VFD roulaient
déjà sur l'ensemble du parcours Grenoble / Bourg
d'Oisans depuis 1935. Vint ensuite le tour de
la dernière section du tram du TGC, Place Notre
Dame / Les Aiguinards, qui est remplacée par des
autobus à la toussaint 1947. Enfin, le 1er février
1948 est enterré le dernier tramway VFD, sur la
ligne de Gières. |
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En
août 1948 les pouvoirs publics locaux créent un SMRTCRG
(Syndicat Mixte du Réseau des Transports en Commun de
la Région Grenobloise, ancêtre en quelque sorte du SMTC
de 1973) avec effet rétroactif au 1er janvier précédent.
Celui-ci décide la transformation de toutes les lignes
de tramways en itinéraires bus ou trolleys; cela ne
concerne que la SGTÉ, car les VFD ont supprimé leur
dernier tramway en février 1948.
Contre
ses projets, la SGTÉ est obligée par les autorités locales
de mettre en service ses premiers autobus en janvier
1949 sur la ligne du Pont de Claix. A cette occasion,
elle reprend l'exploitation sur Claix, Varces, Vif et
Les Saillants du Gua (en août 1950, après accords avec
les autocars Grindler, la SGTÉ arrêtera ses services
de Vif et Les Saillants).
Les
lignes GVL de Saint-Nizier et Seyssins sont fermées
respectivement en avril 1949 et novembre 1950.

Office SGTE, ouverte
jusqu'en 1974
© Jean Marie Guétat
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Les
tramways SGTÉ sont remplacés par des autobus sur
la ligne du Cimetière Saint Roch en novembre 1949,
avec prolongement depuis la gare SNCF jusqu'à
la cité HLM Jean Macé, formant ainsi l'itinéraire
autobus Saint-Roch/Cité Jean Macé.
Avant-dernière opération pour clore la suppression
des tramways SGTÉ, les lignes d'Eybens et de Saint-Robert/La
Monta sont équipées d'autobus en février 1951.
Une 3er ligne de trolleybus SGTÉ est ouverte de
la gare SNCF aux Hôpitaux de La Tronche, en octobre
1951. |
Le
dernier tramway-voyageurs de Grenoble (SGTÉ) circule
quant à lui le 31 août 1952, entre la rue Félix Poulat
et Fontaine, via le cours Berriat. Des trolleybus remplacent
les tramways sur cet itinéraire au début du mois d'octobre
suivant et trois semaines plus tard ce parcours est
fusionné avec un autre de trolleybus, de la gare SNCF
aux Hôpitaux, pour réaliser la ligne Fontaine / Hôpitaux..
(L'ultime tramway grenoblois, réservé au Service Marchandises
de la SGTÉ, sera abandonné en octobre 1955).
Le
SMRTCRG projette en 1951 la constitution d'une société
d'économie mixte pour le réseau de transports urbains,
qui aurait ressemblé à l'actuelle SÉMITAG, mais aucune
suite ne fut donnée. Le SMRTCRG disparait quant à lui
en 1953...

Dépot Anatole
France en 1958
© Dauphiné Libéré |
La
période 1953-1965 est marquée à la SGTÉ par 2
prolongements d'itinéraires de trolleybus : Fontaine
/ Sassenage en mai 1953 et Le Cèdre / Corenc Le
Bas (Montfleury) en juillet 1953, la création
de 3 lignes d'autobus : Félix Poulat / Cité HLM
Paul Mistral (décembre 1955) rue Bailly / Fontaine-Les
Charmettes (octobre 1961) et rue Félix Poulat
/ Seyssinet-Plaine (novembre 1963) et le prolongement
de 12 nouvelles sections d'autobus. Le parc SGTÉ
passe de 44 véhicules en 1955 à 86 en 1965.
Aux
VFD, durant la même période, années 50 à mi-60,et
pour ne prendre en compte que les trajets d'autobus,
la Régie exploite 8 itinéraires desservant l'Est
de l'agglomération. |
Entre
1965 et 1972, la SGTÉ et les VFD, comme la plupart des
réseaux français sombre, face au développement anarchique
du trafic automobile. Les Jeux Olympiques de 1968 augmentent
encore cet effet pervers, en raison de la multiplication
des grands axes de circulation à sens unique, qui obligent
la dissociation (sur de grandes distances) des sens
aller et retour de beaucoup de lignes de transports
publics.
Sans
doute pour séduire la population, des systèmes "avant-gardistes"
de transports en commun sont élaborés en 1970. A Grenoble
sont proposés le Poma 2000, le Télérail et l'Urba, dont
les capacités des cabines sont de 23, 10 ou 16 places.
Les deux premiers types, tractés par c‰bles et évoluant
à hauteur des premiers étages, sont étudiés dans la
région grenobloise. L'Urba se meut par lui-même grace
à un moteur d'induction linéaire et un coussin d'air,
lui aussi évoluant au niveau des 1er étages. Aucun de
ces engins ne verra le jour. Notez toutefois qu'un immeuble
de Grenoble porte aujourd'hui encore les stigmates du
Poma 2000; devant être traversé par une telle ligne,
un "trou" de bonnes dimensions avait été ménagé à hauteur
des 1er et 2e étages (eux-mêmes déjà surélevés) lors
de la construction de cet ensemble. Le bâtiment se trouve
au début de la rue Hébert.
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