La
Lettre de Standard 216 N°27 (2/4)
Juin 2004
Arrivée
d'un car Chausson-Saviem APH-522
État
de cet autocar Chausson-Saviem le jour de son
arrivée à Saint-Martin d'Hères.
Depuis, un nouveau pare-brise a été
installé tout comme la vitre latérale
arrière et la carrosserie a été
passée au nettoyeur haute pression.
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Le
14 janvier, soit moins d'une semaine après
l'arrivée du SC 10-U suscité, nous
avons réceptionné l'autocar APH-522
que le président et le secrétaire
de l'association avaient repéré
grâce au Président de l'AVAIA en
juillet 2000 et racheté en mai 2001.
Cet autocar, construit entre 1960 et 1963 sous
le n° de châssis 352.194, fit toute
sa carrière d'abord dans l'Armée
de l'Air puis sans doute dans l'Armée de
Terre, témoins les deux livrées
successives que l'on retrouve sur sa carrosserie
: vert foncé satiné recouvert par
du vert kaki mat. Son n° d'immatriculation
est : 3310054. Il a très peu roulé,
puisque son compteur affiche "01.306"
devant lequel un "1" a été
rajouté à la peinture blanche, soit
tout juste 101.306 km ! |
Quatre jours seulement après cette arrivée,
nous avons remonté deux nouvelles glaces du pare-brise
qui avaient été cassées lorsque
ce car était encore dans la campagne Vichyssoise
(vitres gracieusement offertes par le fournisseur national
en pièces Chausson, j'ai nommé Antoine)
puis le 15 février c'était au tour d'une
dernière glace cassée elle aussi (côté
conducteur vers l'arrière du car) qui fut remplacée,
par récupération sur un des deux Nez de
Cochon que nous avons parmis notre stock de véhicules
récupérés ou rachetés.
Enfin, en plusieurs dimanches matins de février,
nous avons nettoyé cet autocar intérieurement
et extérieurement, notamment la mousse très
compacte et difficile à enlever, parce que asséchée,
qui s'était déposée sur toute la
carrosserie. Et merci à notre nouvel adhérent
Lionel et son matériel professionnel qu'il utilise
sur nos véhicules et met à notre disposition,
dont son Karcher et son groupe électrogène
!
Nous
avons remonté des portes louvoyantes sur notre
autocar Renault S-57
Montage
sur notre autocar Saviem S-57 des portes offertes
par M. Wehrlin, Directeur Général
de la RDTA. |
Pour
rappel, lorsque nous sommes allés chercher
ce véhicule S-57 offert par les Autocars
Eyraud à leur dépôt de Goncelin
le 5 mai 2003, les deux portes avaient été
volées par des malfrats une quinzaine de
jours auparavant.
Après des recherches effectuées
auprès de transporteurs de la région,
nous nous sommes résignés en décembre
2003 à fait paraÎtre une petite annonce
dans le mensuel historique "Charge Utile"
(qui traite de tous les types d'anciens poids
lourds, dont les cars et bus), mais malheureusement
nous n'avons eu aucune réponse.
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C'est alors que grâce à une incroyable
chaîne de solidarité, nous avons enfin
trouvé deux ensembles de portes pour ce S-57.
Si nous avons décidé de vous narrer dans
le détail cet épisode, c'est :
- tout d'abord parce qu'il démontre combien sont
importants les réseaux de connaissances que nous
tissons depuis 15 ans que nous avons constitué
notre association;
- ensuite parce que c'est grâce à la gentillesse
des gens qui côtoient le monde des transports
(associatif et professionnel) que nous avons pu rhabiller
notre S-57 de belles portes;
- enfin c'est parce que nous avons bénéficié
d'un concours de circonstances sans cesse favorables
!
Ce type de véhicule S-57 ne fut construit, on
pourrait dire "malheureusement", qu'à
97 exemplaires (d'après nos sources). C'est pour
cette raison que nous avons rencontré d'énormes
difficultés à retrouver ces portes qui
étaient totalement différentes de celles
des E-7 (plus nombreux) bien que les carrosseries étaient
très semblables l'une de l'autre. Sur le S-57
les portes sont "louvoyantes" à vantaux
séparés et non pas à "vantaux
pliants" comme sur le E-7. La rareté de
ces portes louvoyantes fut sans doute à l'origine
de leur vol.
Tout a donc commencé le 31 janvier dernier lorsque
Julien Constancien, Parisien membre des associations
France Passion des Transports Urbains et Car Histo Bus,
(comme quelques adhérents de Standard 216) nous
envoya un courriel nous apprenant qu'en regardant ses
photos prises à l'automne 2002 lors de l'Assemblée
Générale de FPTU à Bourg en Bresse,
il avait remarqué qu'un autocar S-57 était
garé sur l'aire de parking de la RDTA (Régie
Départementale des Transports de l'Ain), à
côté du dépôt des bus urbains
de la SETUB.
Les jours suivants notre secrétaire joignait
par Internet François Arnaud, membre de FPTU
lui aussi, mais également Directeur Général
de la SETUB (transports urbains de Bourg en Bresse),
pour lui demander si ce véhicule S-57 était
toujours sur le parc, car la photo datait déjà
de 14 mois.
Et quelle ne fut pas notre chance : François
Arnaud nous apprit que le car était toujours
là !
Quelques jours plus tard, le 9 février, François
Arnaud nous répondait que l'engin était
toujours garé à la RDTA et qu'il allait
se renseigner auprès du Directeur Général
de cette Régie : M. Olivier Wehrlin.
Enfin, deux courriels urgents de François Arnaud,
datés des 10 et 13 février, nous imploraient
de contacter au plus vite M. Wehrlin, pour que nous
allions récupérer les portes de ce S-57,
car il allait être ferraillé dans les plus
brefs délais. Malheureusement, notre secrétaire
destinataire des messages était en vacances (précisément
du 9 au 13 février, ce n'était pas de
chance, d'autant que ce 13 février tombait un
... vendredi !) Il ne les lut qu'en fin d'après-midi
du jour du ferraillage...
Mais heureusement, c'était sans compter sur la
clairvoyance du Directeur Général de la
RDTA, qui gentiment nous avait fait démonter
par précaution et mettre de côté
ces portes louvoyantes, juste avant la destruction du
car !
Dix jours plus tard avec la camionnette de Lionel nous
sommes allés récupérer ces portes...
Et le lendemain nous les avons montées sur notre
S- 57 !
Nous sommes bien conscients de l'immense chance que
nous avons eue dans cette affaire, grâce à
Julien Constancien, François Arnaud et Olivier
Wehrlin, que nous remercions tous ici du plus profond
de notre coeur.
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