M. Hénault fut conducteur de travaux publics –pendant 12 ans dans l’entreprise Jean Lefèvre (Véolia aujourd’hui)- et devait sans cesse changer de région pour aller sur des chantiers dans toute la France. Il avait donc deux domiciles dont un à Bordeaux, mais cela lui revenait fort cher.

Résidant à l’époque dans la région Bordelaise, à Arcachon, il « tomba » un jour sur son futur Chausson et dut rapidement prendre une décision : soit l’acheter, soit le laisser racheter par des forains car il y avait là-bas une foire et le véhicule était déjà convoité… comme d’autres du même type qui furent acquis auparavant par des gens du voyage.

C’est ainsi qu’un soir, en rentrant chez lui, M. Hénault demanda à sa femme de regarder par la fenêtre : dans la petite rue étroite où ils habitaient il y avait un car garé en bas de la maison et M. Hénault dit à sa femme : « à partir de demain, nous habiterons dedans ».

C’est ainsi que pendant 15 ans ils eurent une grande caravane nommée Chausson APH-1 !

Ils enlevèrent rapidement toutes les banquettes dont ils se débarrassèrent, démontèrent le caillebotis du sol, montèrent quelques cloisons pour aménager la cuisine dans la partie arrière du Chausson, plus des chambres dans la moitié avant du car… et une douche dans l’espace des marches de la porte avant. Cet accès avant fut donc condamné, d’où l’entrée par la porte arrière qu’ils transformèrent de pliante pneumatique à un seul panneau à loquet ! Ils firent aussi des soutes à bagages, ce qui entraîna le déplacement du réservoir, du local à batteries et de la roue de secours, tout cela réparti ailleurs sous la caisse-poutre du véhicule.

Un peu plus tard ils isolèrent le toit avec de la Vermiculite, le fils de M. Hénault (Émmanuel) colla même du liège à l’intérieur du pavillon pour améliorer l’isolation et donner un plus bel aspect à son véhicule.

M. Hénault père (Roland) se fixa ensuite au Muy dans le département du Var, mais ne put se séparer de son autocar. Son épouse eu même du mal à loger dans la maison qu’ils avaient acheté au Muy et c’est petit à petit qu’elle finit par se retrouver un jour à n’être plus que sa maison ! … Et nous avons bien vu encore cet après-midi qu’elle l’aimait son car et qu’elle regrettait le « bon temps » !

Le car garé dans leur cour, le père et le fils Hénault continuèrent à bichonner leur Chausson, au point de lui construire une serre de protection !

Plus tard, craignant que leur bijou ne finisse par rouiller, ils le proposèrent à nos amis des Tramophiles de la Côte d’Azur (TCA) et c’est Robert Rostagni, membre de ces TCA et aussi de Standard 216, qui nous mit en contact avec M. Hénault, au début janvier 2005.

Vous connaissez tous la suite : cet APH-1 arriva chez Antoine à Marcilloles le 26 mai 2005 et nous avions de suite commencé à le rénover !

Depuis février 2007 la restauration de la carrosserie et la peinture (extérieur + intérieur) sont terminées et nous attendons une subvention de la SÉMITAG pour rénover le sol et les banquettes.